Le lancement du Réseau Vison Zéro de Parachute a connu un succès retentissant. Nous vous en remercions! Des partenaires qui adhèrent (par centaines) aux organismes communautaires qui diffusent notre message en passant par les gouvernements qui se mobilisent, nous sommes emballés par la réponse que nous avons obtenue!

Nous sommes heureux d’annoncer la tenue de notre deuxième Sommet Vision Zéro. Inscrivez-le à votre calendrier! Il aura lieu à Toronto les 16 et 17 octobre prochains à l’Hôtel Marriott Toronto Centre-ville Eaton Centre. Restez à l’affût : nous vous fournirons plus de renseignements sous peu. Cliquez ici pour les faits saillants de notre premier congrès. Des commandites sont possibles. Beaucoup d’organismes et entreprises ont déjà manifesté leur intérêt, alors faites vite! Vous voulez commanditer le Sommet? Communiquez avec nous ici.

Parlons maintenant des données. En tant qu’organisation, nous avons pour but de proposer des interventions fondées sur des faits afin de veiller à ce que les renseignements que nous fournissons à nos partenaires soient exacts. Notre rapport intitulé « Cost of Injury in Canada » (en anglais seulement) illustre l’effet considérable des incidents liés aux transports sur le nombre d’hospitalisations et de visites à l’urgence à travers le pays.    

Nous voulons utiliser les faits les plus récents pour étayer les connaissances et l’information que nous présentons ainsi que pour documenter nos politiques, nos interventions et nos pratiques.   

Par exemple, nous venons d’apprendre que les conducteurs sont aussi susceptibles d’être distraits par leur téléphone en mode mains libres qu’en mode normal (voir l’explication ci-dessous). Ce fait n’était pas aussi bien documenté lorsque la législation initiale contre la distraction au volant a été mise en place. Elle n’en tient donc pas encore compte. Donc, bien que les faits soient une nécessité, d’autres enjeux peuvent influencer la mise en œuvre.     

Ainsi, nous sommes fiers de vous dévoiler notre nouveau document infographique à propos des interventions basées sur des faits en milieu rural et une autre étude de cas au sujet de l’utilisation des données à Edmonton et à Toronto.   

Vous avez des idées d’études de cas, de documents infographiques ou de sujets de blogue? Communiquez avec nous ici.

Nous allons publier en ligne notre réseau d’organisations membres. Si vous avez des inquiétudes, veuillez nous le faire savoir.

Suivez-nous sur Twitter et joignez-vous à notre réseau!

Merci,

L’équipe du Réseau Vision Zéro de Parachute

Mains libres : pas si sûr que ça!

Toutes les provinces qui interdisent l’utilisation d’appareils de communication mobiles font une exception pour ceux qui sont mis en mode « mains libres ». La définition de « mains libres » varie légèrement d’une province à l’autre. Certaines en permettent l’usage si ce mode peut être activé à l’aide d’une seule commande tactile, tandis que d’autres exigent des automobilistes qu’ils l’activent par commande vocale ou qu’ils le fassent avant de commencer à conduire. Des provinces interdisent enfin l’usage de tout appareil électronique aux conducteurs possédant un permis d’apprenti ou un permis probatoire.

Cependant, il n’existe de pas de travaux de recherche qui prouvent que les appareils sont plus sûrs en mode mains libres[i]. Plusieurs études concluent plutôt que les appareils en mode mains libres sont aussi distrayants que lorsqu’ils sont tenus dans la main[ii]. Bien que de prime abord nous soyons tentés de conclure que les téléphones en mode mains libres sont plus sûrs, étant donné qu’il n’est pas nécessaire de les manipuler physiquement pour les utiliser, la distraction cognitive que cause une conversation téléphonique en conduisant est un facteur important dans l’évaluation du risque de collision[iii]. La manipulation physique du téléphone (p. ex., composer un numéro) est sans aucun doute plus dangereuse que le fait d’avoir une conversation téléphonique, car il faut quitter la route des yeux[iv]. Toutefois, les gens parlent au téléphone plus longtemps qu’ils ne le manipulent.

L’incidence d’un comportement sur la fréquence des accidents est déterminée tant par ses conséquences fâcheuses sur la conduite que par la prévalence du comportement. Des chercheurs croient que la législation permettant l’utilisation du téléphone en mode mains libres au volant a donné aux conducteurs un faux sentiment de sécurité à cet égard[v]. Dans un sondage réalisé en 2010, 30 % des Canadiens croyaient que le cellulaire au volant était dangereux seulement s’il était tenu en main[vi]. Une autre étude canadienne a révélé que 76,7 % des utilisateurs de téléphones cellulaires croyaient, plutôt ou fortement, que les appareils mobiles en mode mains libres étaient plus sûrs que ceux utilisés normalement[vii]    


[i] ISHIGAMI, Y., et R. M. KLEIN. « Is a hands-free phone safer than a handheld phone? », Journal of Safety Research, vol. 40, no 2, 2009, pp. 157–164. doi : 10.1016/j.jsr.2009.02.006.

[ii] McCARTT, A. T., L. A. HELLINGA, et K. A. BRATIMAN. « Cell phones and driving: review of research ». Traffic Injury Prevention, vol 7, no 2, pp. 89–106, 2006. doi : 10.1080/15389580600651103

[iii]  ALBERTA INFRASTRUCTURE AND TRANSPORTATION, « Distracted Driving and Cell Phone Use While Driving », [en ligne], 2007. http://www.transportation.alberta.ca/content/doctype48/production/distracteddrivingreportsept-07.pdf

ISHIGAMI, Y., et R. M. KLEIN. « Is a hands-free phone safer than a handheld phone? », Journal of Safety Research, vol. 40, no 2, 2009, pp. 157–164. doi : 10.1016/j.jsr.2009.02.006.

[iv] ISHIGAMI, Y., et R. M. KLEIN. « Is a hands-free phone safer than a handheld phone? », Journal of Safety Research, vol. 40, no 2, 2009, pp. 157–164. doi : 10.1016/j.jsr.2009.02.006.

[v] NATIONAL SAFETY COUNCIL. « Understanding the distracted brain: why driving while using hands-free phones is risky behavior », [en ligne], livre blanc, 2012. http://www.nsc.org/safety_road/Distracted_Driving/Pages/CognitiveDistraction.aspx,

[vi] ROBERTSON, R. D., K. D. MARCOUX, W. G. VANLAAR et A. M. PONTONE. « Road Safety Monitor 2010: Distracted Driving », TIRF Road Safety Monitor, vol. 2011, no 11F, 2011, pp. 1–42. http://www.safetylit.org/citations/index.php?fuseaction=citations.viewdetails&citationIds%5B%5D=citjournalarticle_337243_19

[vii] A. S. NURULLAH, J. THOMAS, et F. VAKILIAN. « The prevalence of cell phone use while driving in a Canadian province », Transportation Research Part F: Traffic Psychology and Behaviour, no 19, 2013, pp. 52–62. doi : 10.1016/j.trf.2013.03.006